La balise CRIIRAD de Grenoble

Mesure indépendante de la radioactivité

balise-criirad-65a14c0fe8187562322923.jpg

Si une catastrophe survient sur le réacteur nucléaire de l'Institut Laüe Langevin, à deux kilomètres du centre-ville de Grenoble, ou à la centrale nucléaire du Bugey, de Saint-Alban ou du Tricastin, à qui faire confiance pour mesurer la contamination radioactive ? Au CEA ? À EDF ? À l'État ?

Suite aux mensonges des autorités après la catastrophe de Tchernobyl, un laboratoire associatif s'est constitué en 1986, la CRIIRAD. Basée à Valence, l'association a mis en place un réseau de balises permettant de mesurer la radioactivité de façon indépendante, un peu partout en Rhône-Alpes.

Un peu partout, mais pas à Grenoble...

Heureusement, en 2020, une nouvelle balise CRIIRAD a été installée à deux kilomètres au sud-est du réacteur nucléaire de Grenoble : une sonde de spectrométrie gamma, opérationnelle depuis octobre 2020.

Ce type de sonde permet d'identifier rapidement les principaux radionucléides gamma présents dans l'air mesuré.

Pour consulter presque en temps réel les mesures de la sonde, c'est ici.

En cas d'alerte (dépassement d'un facteur 2 du niveau de radiation naturel moyen), l'équipe scientifique de la CRIIRAD évaluera la situation et alertera les médias et le public.

60% de ce matériel a été financé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, 40% sur les fonds propres de la CRIIRAD, qui compte plus de 6 000 adhérent-e-s.

* * *

Pour information,  une balise de mesure de la radioactivité existait à Échirolles, gérée jusqu'en 2014 par Air Rhône Alpes. Le suivi de cette balise avait été ensuite confié à la CRIIRAD. Par manque de financement, cet équipement n’a malheureusement pas pu être laissé en fonctionnement, les coûts d’exploitation annuels étant trop élevés.

L'existence de réseau de balises indépendantes est un petit miracle, unique en Europe, car ces systèmes coûtent très chers, des centaines de milliers d'euros par an. Le Conseil régional participait jusqu'ici au financement de ce réseau. En 2016, le nouveau président de Région, Laurent Wauquiez, a brutalement décidé la fin de ce dispositif de subventions.

C'est pourquoi la CRIIRAD, qui rassemble déjà plus de 6 000 adhérent-e-s, lance un appel à adhésion, pour améliorer encore son indépendance économique.

Pourquoi participer au financement de la CRIIRAD ?

  • Parce qu'en cas d'accident nucléaire en France, ce laboratoire est l'un des rares à disposer du matériel et surtout des compétences humaines pour effectuer des mesures indépendantes et fiables.
  • Parce que la CRIIRAD apporte un soutien humain, technique et matériel aux Japonais-es sinistré-e-s par la catastrophe de Fukushima, soumis aux mensonges de l'État et de Tepco. Elle publie des informations régulières et inimaginables sur la situation au Japon.
  • Parce que la CRIIRAD a réalisé un atlas saisissant des contaminations radioactives en France suite à la catastrophe de Tchernobyl. Cet atlas apporte des informations marquantes sur le niveau de contaminations en Isère, en particulier dans le Vercors...

La CRIIRAD propose également des formations à l'utilisation de compteurs Geiger, pour savoir utiliser cet outil en toute autonomie.

Pour en savoir plus sur la CRIIRAD, c'est ici.