Actualités : Les 10 infos de septembre

12/09/2023
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Vous ne lisez pas le Dauphiné Libéré, mais les infos marquantes vous intéressent ?

Chaque mois, le média ici Grenoble vous propose la ''Grevue de presse'', une sélection d'infos courtes et percutantes glanées dans la presse locale ou dans nos réseaux.

Au menu de septembre : des drones policiers illégaux, le report de la ZFE, des nouvelles du RER Grenoblois, l'eau de la Grelifornie, les surtaxes des résidences secondaires, le procès des émeutes et plein d'autres infos.

Bonne lecture !

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DES DRONES POLICIERS ILLÉGAUX

Le 5 juillet, deux drones policiers ont longuement survolé la manifestation "Justice pour Nahel" devant le Palais de justice de Grenoble. Ces drones avaient-ils le droit d'épier les manifestant-e-s ? Soupçonnant un acte illégal, un manifestant a saisi le tribunal administratif.

Résultat ? Les deux drones policiers n'avaient aucun autorisation préfectorale. Le tribunal administratif demande donc au préfet de faire effacer les données collectées illégalement par les drones, puis de détruire tous les rapports de police constitués à partir de ces données. Ces mesures seront-elles réellement appliquées ?

Pour lire le référé (très instructif) du tribunal administratif, c'est ici.

(Dauphiné Libéré, 09/07/23 ; ADES, 14/07/23)

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ZFE REPORTÉE : TANT MIEUX OU TANT PIS ?

Un revirement de dernière minute. Quelques jours après le lancement de la Zone à Faibles Émissions dans l'agglomération grenobloise, le gouvernement décidait le report de cette mesure pour les territoires ne dépassant pas les 40 microgrammes de dioxyde d'azote par mètres cube. La Métropole grenobloise devient une "zone de vigilance", où seules sont interdites les voitures Crit'air 5 (moteurs diesel produits avant 2000) ou sans vignette.

La Métropole a cependant le droit d'instaurer sa propre ZFE sur son territoire. Mais votera-t-elle une mesure aussi impopulaire si elle n'est plus imposée par l'État ? Ou attendra-t-elle que l'Europe et le Conseil d'État abaissent le seuil de pollution obligeant à créer des ZFE ?

Rappelons trois des vives critiques contre les ZFE :

1. L'injustice sociale. Les ZFE favorisent les populations aisées. Les contraintes sont imposées aux populations les plus modestes, entravant leurs déplacements, les forçant à s'endetter pour changer de véhicule ou multiplier les démarches administratives pour obtenir des aides. Les riches propriétaires de SUV, eux, peuvent rouler et polluer en toute quiétude. Pourtant, face au désastre climatique et aux pollutions, qui doit en priorité changer son mode de vie ? Les riches de Meylan ou les pauvres de Pont-de-Claix ? Faut-il changer son SUV tous les 3 ans, ou faire durer le plus longtemps possible sa petite voiture ?

2. L'illusion des voitures électriques "propres". Contrairement aux idées reçues, les véhicules électriquent émettent de nombreuses particules fines. L'effritement des roues, l'abrasion des disques de frein et la remise en suspension des poussières sur les routes correspondraient à plus de 50% des particules générées par le trafic routier.

3. Des doutes sur le système Crit'air. Les vignettes 1 et 2 n'ont peut-être aucune justification scientifique. Suite aux révélations du Dieselgate et aux logiciels de trucage des émissions d'oxydes d'azote, il est permis de douter du fait que les moteurs thermiques modernes soient réellement moins toxiques que les anciens, ne serait-ce qu'en terme de particules fines et ultra-fines.

Plutôt que d'instaurer des ZFE forçant le renouvellement du parc automobile, l'urgence n'est-elle pas de diminuer le nombre de voitures ? Développer les infrastructures de transports collectifs ou doux ? À Grenoble, les propositions ne manquent pas : l'extension et la gratuité des transports en commun, un grand plan vélo, la création d'un RER Grenoblois, l'interdiction des voitures de plus de 120 chevaux ou de 2 tonnes, une réflexion profonde sur l'habitat, la consommation et la production sur l'ensemble du territoire.

(Dauphiné Libéré, 11/07/23)

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RER GRENOBLOIS : OÙ EN EST-ON ?

Un train toutes les 15 minutes pour Brignoud aux heures de pointe. Toutes les 30 minutes pour Saint-Marcellin et pour Clelles. Un vrai RER Grenoblois, performant et accessible. C'était l'une des promesses d'Emmanuel Macron en novembre 2022.

Un an plus tard, où en est-on ? Aucun budget débloqué. Pas de calendrier de travaux. Et rien d'imaginable avant 2040, étant données l'ampleur et la complexité du chantier.

Quel serait le coût ? Plus d'un milliard d'euros, dont 700 millions pour le doublement des rails entre Moirans et Grenoble, 100 millions pour moderniser la ligne Grenoble-Gap. Quelques mois après la promesse du RER, le gouvernement débloquait 2,9 milliards d'euros pour le doublement de l'usine ST Micro de Crolles.

(Dauphiné Libéré, 15/06/23)

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L'EAU DE LA GRELIFORNIE

Alors que 2023 s'annonce comme l'année la plus chaude sur Terre depuis 120 000 ans, cet été a plongé la plupart des chercheurs en sciences du climat dans un état de sidération : non seulement les catastrophes climatiques s'enchaînent à un rythme infernal (mégafeux, tornades, assèchements suivis d'orages dévastateurs...), mais d'autres phénomènes bien plus discrets comme l’envolée des températures des océans et l'évolution des glaces autour de l’Antarctique font craindre un terrible emballement climatique.

Dans ce contexte apocalyptique, le complexe militaro-industriel grenoblois, lui, accèlère son allure, comme en Californie. L'enquête publique pour le doublement de l'usine ST Micro de Crolles démarre, pour produire toujours plus de puces électroniques. Un chantier à 7,5 milliards d'euros dont 2,9 de l'État. Le plus grand investissement industriel des dernières décennies (hors nucléaire).

Les besoins en eau de cette usine sont déjà faramineux. À lui seul, le site de ST consommerait 4,5 millions de mètres cubes d’eau par an, soit environ la moitié de ce que consomme la métropole de Grenoble et ses quelque 450 000 habitant-e-s. Un débit qui devrait augmenter de 50% avec le doublement de l'usine. Dans le même temps, selon la plupart des climatologues, il faut globalement s'attendre à 20 à 30% d'eau en moins en Isère d'ici quelques années.

Ce saccage capitaliste vous révolte ? Depuis plusieurs mois, le Collectif STop Micro organise la lutte contre l'agrandissement de l'usine de Crolles. Nous vous recommandons en particulier leur récente enquête claire et argumentée sur l'eau consommée par ST Micro et Soitec, à partir de toutes les sources disponibles.

Prochaine action : un appel à perturber l'anniversaire des 50 ans de ST Micro, jeudi 28 septembre à 18h au Palais des Sports de Grenoble

(Reporterre, 11/09/23 ; Le Monde, 10/09/23)

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BIENTÔT ÉROSIONS #3

Prendre du recul, réfléchir et s'organiser contre le désastre climatique... Le 5 octobre démarre le troisième cycle d'écologie politique à Grenoble Erosions #3. Au programme : discussions, rencontres et chantiers collectifs. Ne manquez pas les soirées sur le problème de l'eau en Isère, le nucléaire et l'écologie ou les expériences de sécurité sociale de l'alimentation à Grenoble.

Le programme complet est disponible ici ou sur l'agenda d'ici Grenoble.

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SURTAXER LES RÉSIDENCES SECONDAIRES ?

Selon vous, sur les 660 000 logements en Isère, combien y-a-t-il de résidences secondaires ? Environ 55 000, soit plus de 8%. Mais ces pourcentages dépassent les 53% dans le Vercors, 33% dans le Trièves, 26% en Matheysine. Et ce n'est pas fini. Depuis la crise covid, les populations urbaines aisées se ruent vers des maisons de campagne pour leurs vacances et leur retraite. Les prix flambent.

Sur des territoires comme le Trièves, le boum des résidences secondaires est une violence sociale quotidienne : d'un côté des milliers de maisons aux volets presque toujours fermés, des villages souvent fantômatiques hors vacances et week-ends prolongés ; de l'autre une difficulté de plus en plus grande des Triévois-es pour louer ou acheter un logement décent quand on dispose de revenus modestes.

Comment inverser cette logique ? En 2024, un nouveau décret permettra aux maires de surtaxer jusqu'à 60% les propriétaires de résidences secondaires sur les communes les plus impactées. 60 communes sont concernées en Isère dont Le Sappey-en-Chartreuse, Lans-en-Vercors, Roissard, Gresse-en-Vercors, Le Gua... Combien de maires oseront appliquer ce décret ?

Et à Grenoble ? Sur les 197 000 logements privés de l'agglomération grenobloise, seuls quelques milliers sont des résidences secondaires. Mais près de 17 000 sont des logements vides : des logements dégradés dont les propriétaires ne peuvent assurer les travaux de rénovation, ou des logements spéculatifs acquis par des groupes privés et des banques à l'affût d'opérations immobilières juteuses.

Résumons : plus de 55 000 résidences secondaires en Isère, plus de 17 000 logements vides autour de Grenoble. Et sur le même territoire, des milliers de personnes à la rue*, des dizaines de milliers dans des logements indignes.

Cette indécence vous donnerait envie de réquisitionner les logements vides ? Oui, mais comment ? Que dit la loi ? Pour tout comprendre, nous vous recommandons la brochure pédagogique du DAL Isère : Les lois de réquisition des logements vides pour les nul-e-s.

* La France compte plus de 300 000 personnes SDF. Trois fois plus qu'en 2001.

(Dauphiné Libéré, 29/08/23, 18/06/23, 16/01/23)

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UNE "AUTRE RENTRÉE" SUR LE CAMPUS

Un campus sans élitisme, sans patriarcat, sans solutionnisme technologique, sans surplomb académique, mais tissant des liens avec les mouvements socio-écologiques... C'est le rêve du collectif Reprises de Savoirs, qui organise une "Autre Rentrée" du 12 septembre au 12 octobre sur le campus de Saint-Martin-d'Hères.

Au programme : échanges de savoirs, ateliers de bricolage, lectures collectives, balades botaniques, débats, concerts...

Le programme complet est disponible ici ou sur l'agenda d'ici Grenoble.

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URGENCES DU CHU : LA CRISE ORGANISÉE

C'est un cauchemar que nous redoutons tou-te-s : amener un-e proche aux urgences, attendre des heures face à des équipes débordées, subir les maltraitances involontaires de soignant-e-s épuisé-e-s, souffrir le martyr, frôler la mort.

Comme dans la plupart des hôpitaux de France, la crise des urgences du CHU ne fait que s'approfondir. Des équipes soignantes de moins en moins nombreuses doivent accueillir de plus en plus de monde. Au CHU Grenoble-Alpes, 52 médecins urgentistes seraient nécessaires, alors qu'ils n'étaient que 26 cet été. De son côté, la fréquentation ne fait qu'augmenter, avec désormais 140 passages en moyenne par jour, 50% de plus qu'il y a dix ans.

Cette crise structurelle touche de nombreux autres secteurs hospitaliers, dont la pédiatrie et la psychiatrie. Faute de moyens et de soignant-e-s, les opérations sont déprogrammées, les fermetures de lits se multiplient, comme 200 des 1200 lits du CHU Grenoble-Alpes.

Pourquoi en est-on arrivé là ? Quelles seraient les solutions ? Pour une analyse claire et approfondie de cette crise organisée, nous vous recommandons l'excellent livre La casse du siècle, à propos des réformes de l'hôpital public.

(Dauphiné Libéré, 25/08/23, 20/04/23, 23/04/23, 26/04/23)

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LA GREMORRA CONTINUE

Après les fusillades et les assassinats ce printemps à Grenoble, la tension entre dealers n'a pas baissé cet été : violents combats et coups de feu dans le quartier Teisseire, à la Villeneuve, place Saint-Bruno et à Echirolles. Rares sont les semaines sans scènes tragiques rappelant la série Gomorra. On est encore loin des 30 à 40 morts par an à Marseille. Mais ici comme ailleurs, la guerre de la drogue est là, touchant les populations les plus défavorisées.

Tout ça pour qui ? L'agglomération compterait quatre ou cinq "gros" trafiquants chapeautant les principaux réseaux, une dizaine de chefs des 20 à 30 points de deal, 500 à 1000 approvisionneurs, revendeurs et guetteurs.

Qui utilise ce trafic ? 30 000 à 40 000 habitant-e-s de l'agglomération consommeraient régulièrement du cannabis, 15 000 à 20 000 de la cocaïne ou des drogues de synthèse, pour un chiffre d'affaires total avoisinant les 25 à 30 millions d'euros chaque année. Ces montants sont proches de ceux d'une grande surface. Le commerce de la drogue est comme un grand magasin invisible réparti sur toute l'agglomération.

Pour une approche sociologique du marché de la drogue, loin des clichés, nous vous recommandons les enquêtes passionnantes de Philippe Pujol sur Marseille (dont le livre French deconnection) et tous les ouvrages de Roberto Saviano.

(Dauphiné Libéré, 15/05/23, 24/05/23, 01/06/23, 03/06/23, 06/06/23)

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UN PASSEUR MILLIONNAIRE PLACE VERDUN

Combien se négociait une carte de résident de 10 ans en France ? 35 000 euros. Un agent de la préfecture de l'Isère et cinq complices sont soupçonnés d'avoir organisé un vaste trafic de titres de séjour à Grenoble. Plus de 250 titres illégaux auraient été délivrés depuis 2020, pour des gains estimés à plus de 7 millions d'euros. La plupart des bénéficiaires seraient algérien-ne-s ou tunisien-ne-s.

Comment ce trafic a-t-il été découvert ? L'agent affecté au bureau du droit du séjour a été dénoncé à la cellule fraude de la préfecture.

(Dauphiné Libéré, 20/06/23)

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EMEUTES : LES PROCÈS DE GRENOBLE

Les 30 juin et 1er juillet, à Grenoble comme ailleurs, une immense colère a éclaté dans les rues. Des milliers de jeunes se sont identifié-e-s à Nahel, à Camara et aux autres jeunes racisés abattus par la police pour refus d'obtempérer. Comme l'explique le sociologue de la police Fabien Truong, les jeunes des quartiers populaires sont de plus en plus nombreux à ressentir une rage profonde pour une police perçue comme structurellement raciste et brutale.

Bilan de ces nuits d'émeute ? 70 commerces dégradés ou pillés. Plus d'un million d'euros de dégâts. 52 interpellations. Et des procès en comparution immédiate les 2 et 3 juillet.

Quel était le "profil" des personnes arrêtées et jugées ? Les peines ont-elle été proportionnées ? Les collectifs anti-répression Isère et Salle 5 ont suivi les procès au Palais de justice de Grenoble. Leurs comptes-rendus analytiques et subjectifs sont passionnants, à découvrir ici.

Et les policiers ? Quel bilan tirer des méthodes utilisées pendant les émeutes ? Que penser des déclarations appellant à créer un statut juridique d'exception pour la police ? Pour une réflexion de fond sur l'évolution de la police en France, nous vous recommandons l'article de Frédéric Lordon : De la république policière à la république fasciste ?

Précisons qu'une manifestation unitaire se prépare le 23 septembre à 14h place Victor Hugo contre le racisme systémique et les violences policières, comme dans de nombreuses villes en France.

(Dauphiné Libéré, 03/07/23, 12/08/23)

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RETRAITES : ET MAINTENANT, QUE FAIRE ?

De janvier à juin 2023, jamais Grenoble n'avait connu autant de manifestations, autant de monde dans les rues, une telle situation pré-révolutionnaire. La colère était profonde, bien au-delà de la réforme des retraites.

Pour beaucoup d'entre nous, cette colère s'est mêlée d'enthousiasme et d'amertume. L'enthousiasme des rencontres au sein des luttes, de l'élan partagé, du sentiment de force collective. L'amertume aussi : malgré des manifestations énormes, le blocage total et massif du pays n'a pas eu lieu. C'est pourtant la seule stratégie capable de faire plier ce gouvernement. Amertume encore : face à une réforme impopulaire, c'est la gauche qui a porté la lutte, mais c'est l'extrême-droite qui progresse le plus dans les sondages.

Que faire désormais ? Quelles leçons tirer des luttes menées ? Quels espoirs aussi ? Pour une réflexion de fond sur la bataille des retraites et les stratégies de l'intersyndicale, nous vous recommandons l'analyse de Frédéric Lordon : Vouloir perdre, vouloir gagner.

 

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Cette revue de presse vous a intéressé ?

N'hésitez pas à consulter la revue de presse de juin 2023 sur un gendarme néonazi en Isère, la clinique mutualiste sous tutelle, un congé menstruel à Seyssinet, le relogement de Solidarité Femmes Miléna, un appel du Tichodrome, des Cacatovs à Grenoble, la nappe toxique sous Grenoble et plein d'autres infos.

Vous trouverez par ailleurs dans la revue de presse de mai 2023 des infos sur un projet de mégabassine dans le Trièves, des mégapompeurs dans le Grésivaudan, un drone russe "made in Isère", la clinique mutualiste dans une pyramide de Ponzi, la fin de la BAF, le début du BOCAL et plein d'autres infos.

Nous vous recommandons également la revue de presse de mars 2023, sur le congé menstruel à Grenoble, le point sur la ZFE, le boum du vélo, la guerre des puces électroniques, les sabotages contre la 5G et plein d'autres infos.

Nous vous recommandons aussi la revue de presse de février 2023, sur la nappe phréatique toxique sous Grenoble, le boum des maisons secondaires, le lancement de La Nébuleuse, l'expulsion du Chantier de Fontaine, etc.

Nous vous recommandons enfin la revue de presse de janvier 2023, sur les sols dioxinés de Pont-de-Claix et de Jarrie, l'algorithme secret de la CAF Isère, le vote du Métrocâble, les stages d'autodéfense féministe, le bilan de 5 ans de collapsologie à Grenoble, etc.

Vous trouverez par ailleurs dans la revue de presse de décembre 2022 plein d'infos sur la nouvelle Maison des femmes, les leçons de l'explosion à Jarrie, les chiffres méconnus des armes à feu en Isère, la pénurie de sang, etc.

Vous trouverez dans la revue de presse de novembre 2022 le nombre de vegans dans l'agglo, les menaces pesant sur 20 000 arbres à Grenoble, la fin du garage Solidarauto, la face cachée des livreurs à vélo, etc.

Nous vous recommandons enfin la revue de presse d'octobre 2022, sur les menaces sur l'eau potable à Grenoble, la bombe sous le pont de Brignoud, les chiffres de la "Gremorra", les intox sur les fraudes à la CAF Isère, etc.