Que faire quand on est victime ou témoin de violences conjugales ou familiales ?
Dans un cadre conjugal ou familial, si vous êtes témoin ou victime d’insultes, d’injures, d’humiliations, de chantage, de menaces, d’une privation de contact avec l’extérieur, de privation de papiers d’identité, de clés, de carte de séjour ou de passeport, de relations sexuelles contraintes, de coups ou de blessures, vous pouvez contacter les associations Solidarité Femmes Miléna ou Rialto-SOS Femmes.
Ces associations ont toutes deux pour objectif l’aide, le conseil et la protection des femmes confrontées aux violences conjugales ou familiales.
Vous pouvez également contacter le Planning familial de l’Isère ou l’une de ses antennes de l’agglomération grenobloise. Les entrevues se font en toute confidentialité, avec ou sans rendez-vous.
Au niveau national, vous pouvez contacter le service "Violence femmes infos" en composant le numéro de téléphone 39 19. Ce service mis en place par l’État permet d’assurer une écoute, une information et, en fonction des demandes, une orientation adaptée vers les dispositifs locaux d’accompagnement et de prise en charge.
En cas d’urgence, vous pouvez enfin appeler la police ou la gendarmerie en composant le 17, ou le 112 d’un téléphone portable (appel gratuit).
Par ailleurs, l’association Ancrage (ex ASSPA) propose régulièrement des stages d’autodéfense pour femmes. Ces cours sont donnés par et pour des femmes. Ils sont spécialement conçus pour aider à surmonter le sentiment d’impuissance qui s’empare de la plupart des femmes lorsqu’elles subissent une agression.
Les cours apprennent à faire face à divers types d’agressions. On y apprend les techniques simples et adaptées à la morphologie de chacune, sans distinction d’âge et sans entraînement physique préalable nécessaire.
Les stages permettent également de partager des moments de réflexion sur l’éducation reçue en tant que femmes, ainsi que sur les idées et représentations véhiculées autour de la violence. On y apprend enfin des informations sur les aspects juridiques et les démarches en cas d’agression.
La violence conjugale ou familiale est une réalité toujours bien présente en France. En 2014, les policiers isérois auraient reçu plus de 1200 appels et enregistré près d'un millier de mains courantes pour des querelles de couples. 302 personnes auraient été mises en cause par les services de police, dont 56 convoquées devant le tribunal correctionnel et 4 placées en détention provisoire.
Si la grande majorité des victimes sont des femmes (349 en "zone police" depuis le début de l'année), de plus en plus d'hommes sont également concernés (55 cette année, contre 37 l'an dernier, toujours en "zone police"). (source : Dauphiné Libéré, 25/11/14)
En France, on estime qu’une femme meurt tous les deux jours et demi des coups de son conjoint. En 2014, 223 000 femmes ont été victimes de violences conjugales physiques et/ou sexuelles.
Seules 14% ont déposé une plainte. Plus de 70 000 femmes de 18 à 59 ans ont été violées ou ont subi une tentative de viol. 134 femmes et 31 hommes ont été tués par leur compagnon (sources : Libération, 11/06/15 et Observatoire Français des violences faites aux femmes).
À voir aussi
Structures :
- Le Planning Familial de l'Isère
- Ancrage
- Le Douze
- Rialto - SOS Femmes Isère
- Solidarité Femmes Miléna
- Passible
Questions-réponses :
- Où trouver des stages d'autodéfense pour femmes et filles ?
- Où trouver du soutien quand on est en demande d'asile pour raison d'orientation sexuelle et/ou d'identité de genre ?
- Patriarcat internalisé, omerta et jeux d’influence : quelles sont les violences possibles entre femmes lesbiennes ?
- Que faire quand on a été mis à la rue par sa famille parce qu'on est homosexuel, lesbienne ou trans ?
- Où trouver du soutien quand on a subi des violences sexuelles commises par un prêtre ou un homme d'Église lorsqu'on était mineur-e ?
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