Actualités : Les 10 infos de novembre
Vous ne lisez pas le Dauphiné Libéré, mais les infos marquantes vous intéressent ?
Chaque mois, le média ici Grenoble vous propose la ''grevue de presse'', une sélection d'infos courtes et percutantes glanées dans la presse locale ou dans nos réseaux.
Au menu de novembre : un MeToo au Planning Familial, un séisme imaginaire à Pont-de-Claix, la chute d'Hugo Prevost, le déni du Grenoblishima et plein d'autres infos.
Bonne lecture !
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QUI A ÉTÉ AGRESSÉE PAR HENRI FABRE ?
Irène, une femme de 84 ans, affirme avoir été agressée sexuellement par le gynécologue grenoblois Henri Fabre, co-fondateur du premier Planning Familial de France (place de l'Étoile à Grenoble) puis d'un appartement clinique clandestin à la Villeneuve, pour pratiquer des avortements. Les faits remontent à 1961, lors d'une consultation gynécologique.
D'autres femmes ont-elles été agressées par le docteur Henri Fabre, décédé en 2012 ? Le Planning Familial lance un appel à témoignages, avec l'équipe recueillant les paroles de victimes de l'Abbé Pierre.
Pour les contacter : temoignageplanning@groupe-egae.fr ou 01 89 96 00 28
Les personnes seront recontactées par des expertes de la prévention des violences sexuelles, pour un entretien confidentiel.
(Dauphiné Libéré, 31/10/24 ; Le Monde, 29/10/24)
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HUGO PREVOST, ANGE DIABOLIQUE ?
C'était l'un des coups de théâtre des législatives de juillet : Hugo Prevost, jeune blondinet de 25 ans au visage angélique, battait Olivier Véran dans la 1ère circonscription de l'Isère. Une grande victoire locale pour la France Insoumise.
Trois mois plus tard, c'est l'écoeurement. Suite à une enquête interne du comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles au sein de la France Insoumise, Hugo Prevost a été exclu de son groupe parlementaire, puis a démissionné. Que s'est-il passé ? Une femme accuse l'ancien député d'attouchements et de rapports non consentis, trois autres de harcèlement moral et sexuel de 2020 à 2024, lorsqu'il animait le syndicat Union étudiante de Grenoble. Pour l'instant, les jeunes femmes n'ont pas porté plainte.
Une nouvelle élection doit se tenir dans les trois mois. L'énarque Lucie Castets souhaitait se présenter. Elle a finalement renoncé suite aux exigences de la France Insoumise, qui lui imposait de siéger au sein de son groupe en cas de victoire. Les discussions sont tendues entre le PS et LFI, montrant une fois de plus les contradictions structurelles du Nouveau Front Populaire.
(Dauphiné Libéré, 10/10/24, 19/10/24 ; Mediapart, 09/10/24)
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LES BALLES PERDUES SE RAPPROCHENT
La guerre pour le contrôle des points de deal fait toujours rage à Grenoble. Le 22 octobre, un adolescent de 15 ans a été tué d'une balle en pleine tête dans le quartier Hoche, un autre grièvement blessé. Quelques jours plus tôt, le responsable présumé du point de deal Hoche a été assassiné à Saint-Egrève. Le 25 octobre, deux jeunes dealers étaient blessés par balle place Saint-Bruno.
La police recense déjà plus de 30 fusillades liées au narcotrafic depuis le début de l'année dans l'agglomération. Les enjeux économiques sont énormes : un seul point de deal génère 10 000 à 30 000 euros par jour.
Signe de ce climat de plus en plus délètère, un fourgon Loomis transportant 7 millions d'euros a été attaqué à la kalachnikov le 10 octobre, en pleine journée, au croisement Jean Jaurès cours Berriat. Les attaquants ont raté leur coup, mais plusieurs balles sont passées à quelques dizaines de centimètres de passant-e-s et de commerçant-e-s.
Dans combien de temps une balle perdue va-t-elle tuer un-e passant-e, un-e voisin-e, un-e enfant ? La police est-elle réellement dépassée par l'ampleur des violences ? Ou développe-t-elle un certain fatalisme, comme à Marseille, face à une guerre touchant principalement les populations les plus défavorisées de France ? Dans tous les cas, peut-on réellement stopper un trafic qui fournit en drogues 30 000 à 40 000 habitant-e-s de l'agglomération ?
Pour une réflexion de fond sur le narcotrafic, nous vous recommandons les enquêtes passionnantes de Philippe Pujol sur Marseille et tous les ouvrages de Roberto Saviano.
(Dauphiné Libéré, 11/10/24, 13/10/24, 12/10/24, 23/10/24)
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DES COURS DE VÉLO GRATUITS
Une petite bulle d'oxygène après toutes ces infos si tristes... De nombreuses personnes n'ont pas eu la chance d'apprendre à faire du vélo quand elles étaient enfants. Mais où et comment apprendre à pédaler quand on est adulte, sous un regard patient et bienveillant ?
Depuis un an, l'école du vélo de Grenoble propose des cours gratuits d'initiation au vélo pour adultes, avec l'association ADTC. Combien d'adultes ont déjà été formé-e-s ? Plus de 100.
Pour en savoir plus sur l'école du vélo, c'est ici.
(Dauphiné Libéré, 14/10/24)
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UNE PORSCHE POUR LE 38
Le centre social autogéré du quartier Saint-Bruno, Le 38, n'a pour l'instant récolté que 22 000 euros sur les 80 000 nécessaires pour financer ses travaux de mise aux normes. Il manque l'équivalent du prix d'une Porsche.
Si le millier de personnes suivant le 38 sur les réseaux sociaux donnent chacun-e une cinquantaine d'euros, l'avenir du 38 ne sera plus menacé. Les ateliers vélo, le magasin gratuit, la bibliothèque pourront réouvrir, et des centaines de concerts, de projections et de rencontres publiques s'organiser chaque année.
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SAUVONS LE CAFÉ DES ENFANTS
Un autre lieu exceptionnel est menacé de fermeture : le Café des enfants. La cause principale ? Une baisse de fréquentation depuis la crise covid, comme la plupart des cafés et restaurants de France. L'association est désormais en redressement judiciaire. Elle a 6 mois pour remonter sa trésorerie. C'est le moment ou jamais de découvrir ce lieu fabuleux avec vos enfants, ses centaines de jouets en libre service, ses ateliers et ses bons petits plats bio !
Au 9 rue des Champs Élysées, le Café des enfants est ouvert les mercredis et samedis de 9h à 18h, les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 9h à 14h.
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NEYRPIC ENGLOUTI PAR LES EAUX
Du jamais vu en France. Le 29 octobre, l'équivalent d'un an de pluies s'est soudainement déversé sur le nouveau centre commercial Neyrpic, dévastant toutes les boutiques en quelques heures. Le ciel nous envoie-t-il un message ? La preuve d'un lien direct entre consumérisme et désastre climatique ?
Non, pas encore, pas ici en tout cas. Au contraire, le nouveau centre commercial Neyrpic connaît un grand succès. Tout comme Primark à Grand Place, malgré les nombreuses enquêtes sur la fast-fashion. Tout comme Ikea Saint-Martin-d'Hères, malgré les scandales sur l'origine des bois utilisés.
À Grenoble comme ailleurs, rien ne semble freiner la frénésie consumériste. Les images terribles de Valence vont-elles créer un électrochoc ? Surtout dans une ville comme Grenoble, coincée entre le Drac et l'Isère ? Une pensée en tout cas pour celles et ceux qui se sont battus avec ténacité contre le projet Neyrpic.
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LE DÉNI DU GRENOBLISHIMA
Sans doute avez-vous reçu ou vu passer la nouvelle brochure sur les risques majeurs dans l'agglomération grenobloise ?
Une fois de plus, cette brochure définit un périmètre de risque ridicule en cas d'explosion de la centrale nucléaire de Grenoble : seulement quelques centaines de mètres autour de la Presqu'île scientifique.
Bien sûr, comparée aux centrales nucléaires d'EDF, la centrale de Grenoble paraît négligeable : un réacteur du Bugey produit 900 mégawatts, celui de Grenoble seulement 58. Mais comme toutes les centrales nucléaires, elle est vulnérable à la pire catastrophe qui soit : la fusion du coeur du réacteur. Et ses conséquences dépasseront largement les 500 mètres...
Pour en savoir plus, nous vous recommandons notre dossier : Que se passe-t-il si le réacteur nucléaire de Grenoble explose ?
(Dauphiné Libéré, 09/10/24)
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SI UN SÉISME TOUCHE PONT-DE-CLAIX
Et puisque l'on parle de catastrophes... Le 14 octobre, un séisme imaginaire de magnitude 5 à 7 fait vaciller la plateforme chimique de Pont-de-Claix. Les bâtiments les plus vétustes s'effondrent. Le pont Lesdiguières aussi. Un grand nuage toxique se forme, déplacé par le vent. C'est la panique.
Pour tester les failles de leur Plan Particulier d'Intervention, la Préfecture et les services de secours ont organisé un exercice grandeur nature à Pont-de-Claix. Bilan de la simulation ? Trois morts.
Que se passera-t-il en situation réelle, avec une population affolée et des erreurs humaines inévitables ? Pour un petit aperçu de la réalité, nous vous recommandons ce récit de l'explosion dans l'usine Arkema de Jarrie en 2022.
Rappelons que la région grenobloise est classée en zone de sismicité 4, ce qui signifie un "séisme imminent à l'échelle géologique".
(Dauphiné Libéré, 15/10/24)
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MERCI À CELLES ET CEUX QUI RÉSISTENT
Plus de 50 manifestations pour la paix en Palestine depuis le 7 octobre 2023 à Grenoble. 50 ! Avec, selon les jours, 100 à 3 000 manifestant-e-s. Une ténacité à la hauteur de la torture mentale que représentent les massacres pour toutes les personnes qui ont des proches en Israël, en Palestine et au Liban, pour toutes les personnes éprises de justice et de démocratie.
Malgré cette ténacité grenobloise, pourquoi si peu de mobilisations en France ? Force, honneur et courage à celles et ceux qui se mobilisent, encore et toujours.
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Cette revue de presse vous a intéressé ?
Nous vous recommandons la revue de presse d'octobre 2024 sur les transports gratuits à Grenoble, un stage pour montrer que la police "n'est pas raciste", la rue Abbé Pierre débaptisée, 20 000 à 30 000 armes illégales dans l'agglo et plein d'autres infos.
N'hésitez pas à consulter aussi la revue de presse de septembre 2024 sur des exosquelettes dans les Hauts de Chartreuse, le dossier grenoblois de l'Abbé Pierre, l'échec de l'immeuble autonome ABC, l'affaire Martin-Piolle et plein d'autres infos.