Actualités : Les 10 infos d'octobre

Vous ne lisez pas le Dauphiné Libéré, mais les infos marquantes vous intéressent ?

Chaque mois, le média ici Grenoble vous propose la ''Grevue de presse'', une sélection d'infos courtes et percutantes glanées dans la presse locale ou dans nos réseaux.

Au menu d'octobre : les polémiques autour de l'Assemblée Antiraciste, une école du vélo à Grenoble, une visite-surprise à la prison de Varces, la Chine à l'assaut des forêts du Vercors, les chiffres de l'inceste à Grenoble et plein d'autres infos.

Bonne lecture !

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UNE ÉCOLE DU VÉLO À GRENOBLE

De nombreuses personnes n'ont pas eu la chance d'apprendre à faire du vélo quand elles étaient enfants. Mais où et comment apprendre à pédaler quand on est adulte, sous un regard patient et bienveillant ?

Une école du vélo ouvre à Grenoble, au parc Mistral, sous les gradins de l'Anneau de Vitesse. Elle proposera des cours d'initiation au vélo pour adultes, des formations aux règles de sécurité dans les écoles, des animations en ville. L'école comprend déjà trois salarié-e-s et une flotte de 70 vélos. Ce projet est porté par la Mairie de Grenoble, avec un budget d'1,2 millions d'euros.

D'autres associations proposent des cours de vélo pour adultes dans l'agglo. Pour les découvrir, c'est ici.

(Dauphiné Libéré, 27/09/23)

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PRISON DE VARCES : L'ENFER

Cet été, le centre pénitentiaire de Grenoble-Varces a reçu la visite surprise des agents de la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté public. Le but de cette autorité indépendante ? Vérifier si les prisons françaises respectent la Convention des Nations-Unis contre la torture et les traitement cruels, inhumains ou dégradants.

Le rapport final de cette visite, désormais public, est atterrant. Les agents de la Contrôleuse générale décrivent des conditions de sécurité "épouvantables" : le jour du contrôle, la surpopulation carcérale dépassait les 173%, mais l'établissement ne comptait que 23 surveillant-e-s au lieu des 60 réglementaires.

Les conditions d'hébergement sont jugées "abominables" : des bâtiments non isolés et non ventilés, des murs remplis de moisissures, des cellules aux fenêtres qui ne ferment plus ou sans vitres, de nombreux fils électriques apparents et des prises descellées, des "monceaux de déchets sur les toits-terrasses", un "état d'hygiène désastreux", une cuisine "qui ne permet pas de garantir la sécurité sanitaire des aliments", des plats frais "préparés en dessous de murs souillés de moisissures", etc.

Ces observations recoupent les témoignages récents de détenus dans les colonnes du Dauphiné Libéré. Ils décrivent le marché noir, les rats, la crasse, des organisations parallèles dirigées par les détenus "les plus forts". Cette atmosphère oppressante pourrait expliquer le fort taux de suicides dans la prison de Varces.

Choquée par "la mise en danger physique et psychique des détenus", la Contrôleuse générale a lancé des "recommandations en urgence", une procédure qui ne concerne que 3 à 6% des établissements contrôlés chaque année. La plupart des mesures exigées lors de la dernière visite inopinée, il y a 7 ans, étaient restées sans suite. Que deviendront ces nouvelles recommandations ?

Pour lire le rapport de la Contrôleuse générale, c'est ici.

(Dauphiné Libéré, 05/09/23, 29/09/23 ; Le Monde, 29/09/23)

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À QUOI SERT LE BUDGET PARTICIPATIF 2023 ?

5 175 Grenoblois-es ont voté pour l'édition 2023 du budget participatif. 1,8 millions d'euros étaient en jeu. Parmi les dix projets retenus : 1 million d'euros pour installer 650 kW de toitures photovoltaïques sur des bâtiments publics, 80 000 euros pour créer une Objethèque permettant d'emprunter gratuitement du matériel de bricolage, 50 000 euros pour ouvrir un tiers-lieu pour toutes les femmes dans le quartier Teisseire, etc.

Que représentent 5 175 votant-e-s par rapport à l'électorat Grenoblois ? Un peu plus de 6% des 80 000 habitant-e-s inscrit-e-s sur les listes électorales. Par comparaison, Eric Piolle avait obtenu 16 766 voix au premier tour en 2020, soit 19,6% des inscrit-e-s.

Quand aura lieu le prochain budget participatif ? En 2025. Jusqu'ici, le budget participatif était organisé chaque année, proposant près de 800 000 euros au vote. Il passe désormais en bisannuel, avec un budget plus que doublé. En augmentant les enjeux financiers, la mairie espère relancer l'intérêt pour ce dispositif. Le maximum de votant-e-s avait été atteint en 2016, avec plus de 7 000 participant-e-s.

(Dauphiné Libéré, 20/09/23, 28/09/23)

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FIN DES GLACIERS : ET APRÈS ?

Les glaciers des Alpes fondent à vitesse accélérée. Plus vite que les prévisions de la plupart des glaciologues. En seulement deux ans, de nombreux glaciers ont perdu 8 à 10% de leur masse. À ce rythme, les Alpes ne compteront plus aucun glacier à moins de 3400 mètres d'altitude d'ici 30 ans. Et dans 100 ans ? Ou dans 300 ans ? Toute personne qui se penche sérieusement sur le désastre climatique en cours ne peut qu'être saisi d'effroi. Les Alpes seront-elles encore vivables pour les enfants des enfants de nos enfants ?

Conséquence de cette fonte accélérée : la formation de gigantesques lacs glaciaires. Les Alpes françaises en comptent déjà plus de 700. Certains lacs situés sur des zones instables devront être purgés, comme récemment à Chamonix et à Tignes. Dans tous les cas, une surveillance accrue sera nécessaire. Les passionné-e-s de montagne ont encore en tête les images terribles de l'effondrement du glacier de la Marmolada en 2022.

(Dauphiné Libéré, 14/09/23, 19/09/23, 22/09/23)

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LE CYCLE D'ÉCOLOGIE POLITIQUE ÉROSIONS #3

Face à notre avenir saccagé, il est urgent de réfléchir et de s'organiser. Ce jeudi 5 octobre démarre le troisième cycle d'écologie politique à Grenoble Erosions #3. Au programme : discussions, rencontres et chantiers collectifs.

Ne manquez pas la grande soirée sur les problèmes d'eau en Isère jeudi 5 octobre, la présentation des expériences de sécurité sociale de l'alimentation à Grenoble le jeudi 12 octobre, ou encore le débat polémique sur le nucléaire et l'écologie samedi 14 octobre.

Le programme complet est disponible ici ou sur l'agenda d'ici Grenoble.

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COMBIEN DE VICTIMES D'INCESTE À GRENOBLE ?

Créée en 2021, la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE) a récemment fait étape à Grenoble, pour recueillir des témoignages et des propositions de loi.

Les premiers résultats de cette commission d'enquête sont glaçants. Dans l'agglomération grenobloise, plus de 1 000 enfants seraient victimes de violences sexuelles chaque année, dont plus de 300 seraient agressé-e-s par leur père. Plus de 40 000 adultes auraient été victimes de violences sexuelles dans leur enfance, dont 90% de femmes. 40 000 ! Encore tabou en France, cette situation abominable concernerait près de 10% de la population. Avec quels effets sur l'ensemble de la société ?

Pour découvrir les enquêtes de la CIIVISE, c'est ici.

(Dauphiné Libéré, 15/09/23)

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LA CHINE À L'ASSAUT DES FORÊTS ISÉROISES

Après les Landes et les grandes forêts de chênes du Nord, d'étranges sociétés chinoises commencent à acheter du bois en Isère. Elles remportent de plus en plus d'appels d'offre ou d'enchères locales, n'hésitant pas à payer 30 à 50% plus cher que les entreprises françaises. Les grumes sont ensuite transportées sur plus de 8 000 kilomètres.

Qui dirige ces sociétés chinoises, achetant généralement les lots à distance, par internet ? L'opacité est presque totale. Ainsi, Grand Nature Bois, qui a récemment acheté 17 camions de résineux à Lans-en-Vercors, semble être une société-écran, sans numéro de téléphone, sans autre adresse physique qu'une entreprise de domiciliation à Paris.

Des sociétés étrangères qui "pillent" les richesses locales, des matières premières exportées à des milliers de kilomètres... De quoi avoir un peu plus d'empathie pour ce que ressentent les Congolais-es ou les Brésilien-ne-s voyant partir leurs forêts primaires vers l'Europe ou les États-Unis ?

Pour aller plus loin, nous vous recommandons deux enquêtes de Reporterre : Les forêts françaises victimes d’un trafic de bois vers la Chine et Non, la Chine ne pille pas la forêt française.

(Dauphiné Libéré, 26/09/23)

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LES RESTOS DU COEUR SATURÉS

50% de bénéficiaires supplémentaires en seulement un an. Jamais les Restos du coeur Isère n'avaient connu une telle fréquentation. En première ligne face à la crise économique, les Restos ont déjà distribués 2,5 millions de repas en 2023, contre 1,2 milions en 2022.

Malgré les 1 200 bénévoles, les 19 centres d'accueil sont saturés, la logistique est de plus en plus tendue. Face au manque de produits à distribuer et à l'inflation, les Restos du coeur vont devoir réserver leur aide "aux plus pauvres" parmi les étudiant-e-s, les salarié-e-s précaires ou les mères seules.

Pour renforcer les équipes, les Restos du coeur Isère ont urgemment besoin de 100 bénévoles. Leur téléphone : 04 76 70 44 68

(Dauphiné Libéré, 05/09/23)

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ST MICRO : UNE ENQUÊTE PUBLIQUE LAMENTABLE ?

Le 9 octobre marquera la fin de l'enquête publique sur l’agrandissement de l’usine STMicroelectronics de Crolles. Les enjeux sont énormes : un chantier à 7,5 milliards d'euros, le plus grand investissement industriel des dernières décennies (hors nucléaire).

L'enquête publique est-elle à la hauteur de ces enjeux ? L'association ADES vient de publier une analyse méticuleuse et cinglante du dossier fourni au public. Elle dénonce les "irrégularités multiples", la "dissimulation de documents essentiels", un territoire d'enquête inapproprié, ou encore l'absence de plans d'intervention en cas de risques majeurs.

Pour consulter les analyses de l'ADES, c'est ici.

Pour rejoindre Stop Micro, le collectif de luttes contre l'agrandissement de ST Micro, c'est ici.

(ADES, 29/09/23)

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UNE AG ANTIRACISTE RACISTE ?

Samedi 23 septembre, à la suite de la manifestation contre les violences policières, le Collectif des Femmes musulmanes de Grenoble, les Féministes Racisées Anti Patriarcat (FRAP) et le FUIQP Grenoble invitaient toutes les personnes non-blanches à participer à une Assemblée Antiraciste au Jardin des plantes.

Cette décision était la conséquence d'un conflit survenu lors de la réunion de préparation de la manifestation unitaire contre les violences policières.

L'annonce de cette AG en non-mixité a aussitôt déclenché une déferlante de haine et d'indignations sur les réseaux sociaux. Dans la foulée, la Préfecture de l'Isère interdisait ce rassemblement jugé "raciste" et ouvrait une enquête judiciaire.

Finalement ouverte à toutes les personnes victimes de racisme systémique, peu importe la couleur de sa peau, l'Assemblée Antiraciste a eu lieu dans un local associatif.

Quelle ironie de voir traitées de racistes des organisations qui, comme le FUIQP Grenoble, sont des fers de lance des luttes égalitaristes. Quelle ironie de voir la fachosphère s'indigner d'une réunion en non-mixité, quand tant d'organisations d'extrême-droite pratiquent la non-mixité blanche de fait. Quelle ironie, enfin, de voir de si vives réactions à cette Assemblée antiraciste, quand tant de discours xénophobes inondent les médias et les réseaux sociaux, dans une banalisation de plus en plus organisée.

Espérons que cette tempête politique nous fera tou-te-s réfléchir sur la place des personnes racisées dans les luttes sociales, à Grenoble comme ailleurs. Et remercions le FUIQP, le FRAP et le Collectif des femmes musulmanes d'essayer de "faire bouger les lignes".

Pour découvrir le communiqué initial de l'Assemblée Antiraciste, c'est ici.

Pour découvrir le communiqué de l'Assemblée Antiraciste suite à l'interdiction de la Préfecture, c'est ici.

(Dauphiné Libéré, 23/09/23, 24/09/23)

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LE LIVRE DE CUISINE SANS FRONTIERES

Terminons par une info légère... Le restaurant associatif Cuisine Sans Frontières publie son premier livre, dans toutes les bonnes librairies en octobre : 40 recettes venues d’une trentaine de pays différents, mêlées d'illustrations et d'anecdotes marquantes.

Le livre raconte aussi l'histoire de l'association Cuisine Sans Frontières, créée en 2015 dans le sillage du Réseau Éducation Sans Frontière Isère. Basé dans le quartier Saint-Bruno, le restaurant propose des plats à déguster sur place ou à emporter, cuisinés avec des réfugié-e-s et des migrant-e-s.

Pour découvrir ou commander le livre, c'est ici.

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Cette revue de presse vous a intéressé ?

Nous vous recommandons la revue de presse de septembre 2023, sur des drones policiers illégaux, le report de la ZFE, des nouvelles du RER Grenoblois, l'eau de la Grelifornie, les surtaxes des résidences secondaires, le procès des émeutes et plein d'autres infos.

N'hésitez pas à consulter la revue de presse de juin 2023 sur un gendarme néonazi en Isère, la clinique mutualiste sous tutelle, un congé menstruel à Seyssinet, le relogement de Solidarité Femmes Miléna, un appel du Tichodrome, des Cacatovs à Grenoble, la nappe toxique sous Grenoble et plein d'autres infos.

Vous trouverez par ailleurs dans la revue de presse de mai 2023 des infos sur un projet de mégabassine dans le Trièves, des mégapompeurs dans le Grésivaudan, un drone russe "made in Isère", la clinique mutualiste dans une pyramide de Ponzi, la fin de la BAF, le début du BOCAL et plein d'autres infos.