Combien de personnes vivent du commerce de la drogue à Grenoble ?
Fusillades, intimidations, assassinats en pleine rue : rares sont les mois sans une scène tragique digne de la série Gomorra dans l'agglomération grenobloise. Durant l'été 2022, dix attaques par armes à feu ont été recensées. Parfois en plein jour, au milieu des passant-e-s.
On est encore loin des 20 à 30 morts par an à Marseille. Mais ici comme ailleurs, la guerre du deal est là.
Combien de personnes vivent du commerce de la drogue dans notre agglomération ? Selon les sources, on estime que le trafic de stupéfiants représenterait un "salaire équivalent temps plein" pour 150 à 200 personnes (les têtes de réseau) et un "complément de revenus" pour 1 000 à 1 500 autres (guetteurs, livreurs, stockeurs, transporteurs, etc.).
Pour qui tout ce travail ?
10 000 à 20 000 Grenoblois-es consommeraient régulièrement du cannabis, 1 000 à 2 000 de la cocaïne, pour un chiffre d'affaires total de 20 à 25 millions d'euros chaque année. Ces chiffres sont proches de ceux d'une grande surface. Le commerce des drogues s'apparente à un grand magasin invisible, réparti sur toute l'agglomération.
Pour une approche sociologique et structurelle de la drogue, loin des clichés, nous vous recommandons les enquêtes passionnantes de Philippe Pujol sur Marseille (dont le livre French deconnection), et bien sûr tous les ouvrages de Roberto Saviano.
Source des chiffres : Dauphiné Libéré, 23/08/22, 29/11/22
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