Combien faudrait-il de paysan-ne-s pour que Grenoble soit autonome en alimentation ?

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Si l'agglomération grenobloise décidait de relocaliser ses productions en légumes, en fruits et en céréales bio pour nourrir ses 500 000 habitant-e-s, il faudrait entre 10 000 et 20 000 paysans et paysannes.

Pour nourrir l'Isère et ses 1,23 millions d'habitant-e-s, il faudrait entre 25 000 et 50 000 paysan-ne-s.

Par comparaison, il ne reste qu'environ 5000 fermes en Isère et moins de 18 000 paysan-ne-s. Et 2 à 5% des fermes disparaissent chaque année en France.

D'où proviennent ces estimations ?

En recoupant les bases de données proposées par les convertisseurs alimentaires PARCEL et PerfAlim, on peut estimer qu'un-e paysan-ne peut fournir en légumes, fruits ou céréales 25 à 50 personnes par an.

Bien sûr, les résultats proposés par ces logiciels sont très discutables. Ils dépendent de nombreux paramètres (dont le climat et le pétrole) et ne prennent pas en compte une part importante des besoins alimentaires de la population (produits transformés, produits lointains, boissons, etc.).

Cette réflexion sur notre autonomie alimentaire est avant tout une invitation à creuser le sujet et à prendre conscience de certains faits. Les estimations des convertisseurs alimentaires permettent notamment de réaliser à quel point la production de viande consomme une très grande partie des terres agricoles.

Elles montrent aussi que pour ne plus dépendre de l'importation en masse de produits alimentaires (et donc du pétrole), il faudrait installer un très grand nombre de fermes et de paysan-ne-s autour de Grenoble.

Pour en savoir plus, nous vous encourageons à expérimenter le convertisseur alimentaire PARCEL.

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